Les dérivés de l’absinthe

Un verre

Il est nécessaire d’avoir au Val-de-Travers, une culture qui rapporte beaucoup sur un très petit espace de terrain et qui ne souffre pas des gelées tardives de printemps et hâtives d’automne.

Les différentes tentatives de culture n’ont pas été à même de remplacer l’absinthe et le grief principal que l’on pouvait formuler concernant ces tentatives (ex. tabac, betteraves, etc.) réside dans le fait qu’elles ne pouvaient remplacer « l’herbe verte » comme rendement financier.

Dans un mémoire présenté par le Conseil d’Etat du Canton de Neuchâtel au Conseil Fédéral, il était indiqué que l’industrie de l’absinthe n’était pas de celle que l’on remplaçait aisément, car elle comportait non seulement toute la valeur économique d’une spécialité unique et renommée, mais aussi parce qu’elle était la spécialité qui elle répondait à elle seule aux particularités du sol et du climat du Val-de-Travers.

Les distillateurs

De leur côté, ils tentèrent de mettre au point des «ersatz» de la «fée verte», dûment autorisés par la Confédération tout en rappelant, par leur goût et leur couleur, l’extrait «maudit».

A Couvet, Fritz et André Flückiger, successeurs de Berger, inventèrent la «Bonalo»; à Travers, Kübler & Romang propagèrent l’«Opale» et à Fleurier, Théophile Henny fils diffusa la «Grande Areuse».

Depuis 1990, à Môtiers, Yves Kübler – qui a enfin obtenu en décembre 2001 le droit d’élaborer et de diffuser un vrai extrait d’absinthe – commercialise un autre succédané de la «couètche»: la «Rincette». Breuvage anisé, cocktail de huit plantes aromatiques, mais dépourvu de toute once de grande et de petite absinthe et, partant, tout à fait légal.

Comme le sont aussi le vin d’absinthe et le rhum à l’absinthe, obtenus par macération et non par distillation, et qui ont été (re)mis en vente pour la première fois lors de la 2e Fête de l’absinthe de Boveresse, le 19 juin 1999.